Jeux de lignes, de couleurs et de perspectives dans l’appartement lyonnais de la décoratrice Claude Cartier. Un lieu qui bouscule les codes et
défriche les tendances dans l’esprit de sa galerie.
En voici les coulisses.
Parlez-lui de design, Claude Cartier s’illuminera en vous racontant ses dernières trouvailles. En tête de liste de ses coups de foudre dénichés au salon du Meuble de Milan, il y aura forcément le meuble vitrine “Credenza”, ou comment Patricia Urquiola et Federico Pepe ont renouvelé l’art du vitrail (Editions Milano). « Je suis complètement accro à ce salon, confie-t-elle. Se plonger dans la création pendant une semaine, c’est le rêve. » De cette excursion milanaise, elle a donc rapporté les nouveautés qu’elle met en scène dans sa boutique éponyme, dans ses chantiers privés, dans le restaurant La Forêt Noire tout juste achevé et dans la galerie Inside Creative Store, un lieu d’expositions imaginé comme un appartement.
Pour son troisième opus*, elle y fait dialoguer une marque de mobilier bien installée (Moroso), une jeune maison d’édition (Spazio Pontaccio, donc) et un fabricant de tissus (Rubelli). « Ce que je repère à Milan, ou ailleurs, je le teste souvent chez moi avant de l’exposer. Je suis tellement dingue de créations actuelles que les pièces vintage à la maison, on peut les compter sur les doigts d’une main ! »
En guise d’écrin, un appartement de type haussmannien avec moulures et parquet. Pour lui donner du peps, elle a fait des murs son terrain de jeu favori.
Démonstration dans l’entrée, le salon et la chambre où, entre rayures, aplats de teintes soutenues (vert sapin, rose terracotta, noir…) et papier peint graphique, il n’y a pas deux murs identiques . Côté mise en scène, tout est prétexte à créer des saynètes. La crème dela création contemporaine se retrouve donc auprès d’un coin de cheminée, sur une commode ou devant un pan de mur. La déco, tout un métier.