Le studio Claude Cartier décoration oeuvre cette fois-ci dans une maison contemporaine située au coeur d’Ecully.
Une architecture particulière signée James Bansac, inspirée de la façade du Mucem de Rudy Ricciotti, apparaissant tel un cube sculpté orné de moucharabiehs.
Dès le départ, l’accent a été mis sur un parallèle entre l’architecture intérieure et extérieure. C’est le cas dès l’entrée avec un hall aux volumes prodigieux, où se mêlent hauteur cathédrale et mobilier précieux. Cet espace majestueux n’a pas été laissé au hasard, on y retrouve des éléments particulièrement forts répondant aux lignes extérieures, comme le cabinet Precious en cristal et laiton de CTRLZAK (Edition Milano), une suspension bijou Magic Circus et les motifs audacieux des décors muraux. Le papier peint Maison Martin Margiella, très peu diffusé, reprend le jeu de motifs de la façade architecturale, alors que le décor liège Pierre Fray nous mène subtilement à l’étage.
En haut des marches, les chambres et les salles de bains sont le témoignage du studio Claude Cartier décoration, qui oeuvre pour des partis pris de caractère. La chambre maîtresse évoque, de par son mobilier aux allures italiennes, l’idée d’une villa méditerranéenne avec l’utilisation de la moquette Palmador de Dimore Studio.
Dans les pièces de vie, cette nuance entre les époques et les matières y est de nouveau retranscrite avec brio. Parfois même, suggérant des codes haussmaniens, presque classiques, mêlés à un univers moderne pour une parfaite harmonie contemporaine. Un mélange audacieux des styles traduisant une réalisation remarquable et inattendue de l’habitat.
Moulures et traitement graphique sont l’illustration de cette opposition de styles :
le parquet en point de Hongrie et le béton (Panbéton), les dorures et les peintures mates associées aux tissus, oscillant entre brut et précieux.
Pour ces clients, utiliser des pièces de caractère était de rigueur, ne craignant ni le graphisme, ni la superposition de motifs, pour un intérieur chaleureux et raffiné.
Les assises Moroso se dessinent harmonieusement dans l’espace comme des traits de peinture sur une toile, éclairées par des appliques Baxter aux lignes ascensionnelles, et étoffées par un tapis coloré de chez Golran.
Dans l’espace cuisine, cet étonnant exercice de style est retranscrit avec un dialogue permanent entre les époques, le tapis ultra coloré et hors standard de CC tapis vient répondre aux chaises Thonet Vienna d’une apparente simplicité, habillant cette cuisine de marbre sophistiquée et structurée.
Cette réinterpretation contemporaine oscille entre des aspects modernes du 21ème siècle, des détails des années 20, des tissus du 18ème, et une inspiration 19ème. Une palette d’époques et de genres qui se répondent aisément laissant place à un luxe au caractère déroutant, une réalisation aventureuse et maîtrisée.